La philosophie


"Une tour de neuf étages s’élève à partir d’une butte de terre ;

un voyage de mille lieues commence à vos pieds"


                                                                                                   


"Rien au monde de plus souple ou de plus faible que l’eau.

Mais pour attaquer le fort, qui sera jamais comme l’eau ?

Le Vide en elle la rend transformatrice."

                                                                                     

                                                                                   Lao-Tseu

Pour les Chinois, l’univers fonctionne selon les principes de l’alternance du Yin et du Yang,

tels que représentés dans le célèbre symbole nommé Tai Chi. La dualité y est figurée

plus comme une complémentarité alternante que comme une opposition.

Les relations entre les astres, les nations, les individus, les parties de notre corps, nos émotions,

nos pensées, nos gestes, etc… suivent cette même logique de flux et de reflux.

Le terme Tai Chi (Taiji) apparait déjà dans le Yi Quing (le Livre des Mutations,

VI-Ve siècle avant J-C),

l’ouvrage initial de la pensée chinoise, une sorte d’oracle philosophique

toujours en usage de nos jours. Il est difficile de trouver un auteur classique chinois

qui ne tienne pas cet ouvrage comme une référence majeure. De la peinture

à l’art de la guerre, en passant par la poésie, le théâtre, les pratiques corporelles,

la médecine, la religion, etc., l’influence du Yi King traverse la longue histoire de la civilisation chinoise.

       Le Symbole du Tai Chi

Au IVe siècle av. J-C, l’œuvre fondatrice du Taoïsme,

le Tao-tö-king de Lao-Tseu voit le jour.

C’est l’autre grande référence philosophique

pour le Tai Chi Chuan, que d’aucuns considèrent

être dans la pratique ce que le Tao-tö-king

est dans le principe.

Le Tai Chi exprime le taoïsme dans sa recherche d’harmonie avec nous-mêmes, la nature, les gens

et les énergies qui nous entourent.

Dans la pratique du Tai Chi, on cherche une présence méditative et l’ouverture, même dans la relation proche avec l’autre. Cette harmonie est manifeste

dans la pratique de l’enchainement en groupe

et aussi dans l’adaptabilité et la non résistance

à l’heure de neutraliser les situations de pression,

comme lors des poussées des mains.

De la rencontre entre le Taoïsme

et le Bouddhisme venu de l’Inde (Bodhidharma, en 520 après J-C), naîtra le Bouddhisme Chan.

Celui-ci passera ensuite en Corée

et au Japon, où il deviendra

un aspect central  de la culture japonaise sous le nom

de Bouddhisme Zen.

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